Espace-temps

Janvier 2016 : « À chaque instant, notre monde se constitue d’êtres différents, qui vivent des périodes historiquement différentes, parlent des langues différentes, et donc vivent des choses différentes. Tout le monde, tous les êtres de cet univers ont une vie régie à la fois par l’espace, par le temps. A chaque seconde qui passe, chaque année qui s’écoule, des événements ont lieu et le monde varie un peu plus. Certaines personnes meurent après avoir marqué le monde, pendant que d’autres naissent en ayant juste apporté leur existence à leurs proches. Le tout va former un univers différent à chaque moment, à chaque endroit.

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Cette notion de monde unique, pour un espace-temps donné, est totalement logique. Cependant, elle repose implicitement sur deux principes de base.

  • Premièrement, le temps est linéaire : chaque chose qui s’est passé ne se reproduira pas exactement pareil, sauf coïncidences rares. On avance du passé vers le futur. Ainsi, chaque période est différente, et chaque évènement l’est aussi.
  • Deuxièmement, l’espace n’est pas dupliqué : le monde matériel et observable n’est que celui que nous connaissons. Il est en trois dimensions : hauteur, largeur et profondeur. Chaque point de l’espace est unique, tel un point sur un graphique (x, y, z). Il ne peut y avoir un point qui correspondrait à deux espaces en même temps. Cela signifie qu’il ne peut n’y avoir qu’un seul espace possible pour chaque être.

Ce qui est intéressant, c’est que ces deux principes peuvent facilement être remis en cause. Que se passerait-il si le temps n’était pas linéaire? Et si l’espace existait sous des dimensions supplémentaires qui nous étaient inconnues? Comment serait le monde alors?

Si le temps n’est pas linéaire, une des hypothèses dit qu’il serait cyclique [1]. Un temps cyclique signifie qu’on revivrait la même vie, encore et encore. Cette théorie qui semble tirée par les cheveux n’est pas invraisemblable, et expliquerait même plusieurs phénomènes.

  • Tout ce qui se passe dans notre monde est cyclique : le cycle de l’eau, la rotation d’une planète autour d’un astre, la respiration et la photosynthèse, la vie et la mort, etc. La cyclicité est donc un phénomène récurrent et observable, partout dans la nature.
  • Et si le Big Bang qui a abouti à la création de l’univers s’était en fait déroulé plusieurs fois? Le Big Bang serait l’explosion, et le Big Crunch serait l’implosion, une sorte de Big Bang à l’envers. Le monde se forme puis se déforme de la même manière, et nous vivons la même vie à chaque fois. [2] L’univers est pleine expansion, c’est un fait connu. Cela signifie que plus le temps passe, plus les astres s’éloignent les uns des autres, un peu comme si on mettait tout l’univers sur un t-shirt, et qu’on étirait celui-ci. Avec cet univers qui grandit sans cesse, une implosion aurait lieu : le Big Crunch. L’univers redeviendrait concentré en un seul point, comme si on mettait le t-shirt en boule. Puis l’univers exploserait à nouveau : et là c’est le Big Bang.
  • Si le temps est cyclique, cela expliquerait pourquoi on pense se souvenir de choses, qui ne se sont en fait pas déroulées. Il s’agirait de souvenirs venant d’une ligne de temps, passée ou parallèle, comme dans Steins;Gate. Ainsi, les faux souvenirs qu’on appelle aussi sous le nom d’effet Mandela seraient justifiés, si le temps n’est pas linéaire. L’effet Mandela est un phénomène qui apparaît lorsque plusieurs personnes sont persuadées d’une réalité qui n’existe pas. Par exemple, beaucoup de gens pensent que le bonhomme du Monopoly a un monocle, alors que non. Mais alors, pourquoi autant de personnes auraient un même souvenir? Il n’est peut-être pas être faux, si un grand nombre de personnes le partage. Et si ce souvenir était vrai? Ce serait alors, un souvenir provenant d’un autre espace-temps que celui-ci. Ils se sont trompés d’un ou plusieurs temps, une sorte de bug de la matrice.
  • Le temps cyclique explique aussi l’impression de déjà-vu, qui fait qu’on a l’impression par moment d’avoir déjà vécu une situation particulière. Cette impression serait alors réelle : on aurait déjà réellement vécu cette scène.

Si l’espace existe dans d’autres dimensions, alors cela signifierait que nous existons sur différents plans à la fois.

  • Chaque fois que nous prenons une décision, alors nous empruntons tous les chemins à la fois. Il existerait une dimension où vous avez choisi A, une autre où vous aurez choisi B. Cette théorie s’appuie sur la physique quantique, avec la fameuse expérience des fentes de Young. On place un dispositif permettant de savoir par quelle fente un électron va passer. Il y a deux fentes, et celui-ci ne peut passer logiquement que par l’une des deux. En mesurant ce qui se passe sur chaque fente, on observe que l’électron emprunte les deux fentes à la fois. Cette théorie physique peut facilement s’extrapoler au niveau de notre existence. Et si nous aussi, on empruntait tous les chemins à la fois? On existerait dans différentes réalités, encore ici comme dans Steins;Gate.
  • Les dimensions multiples expliqueraient également l’effet Mandela, puisque notre faux souvenir, viendrait d’une dimension alternative.

Nous voyons donc facilement que le monde n’est pas si unique que ça. Il suffit qu’un des principes régissant l’espace-temps soit infondé pour que la perspective de mondes parallèles ou de temps cyclique apparaisse, et ainsi prouve l’existence des mondes multiples.

Voilà, c’est la fin de cet article, qui part un peu dans tous les sens. J’ai mis des liens sur tous les termes utilisés pour que vous puissiez aller vous renseigner. Je précise que ce que je dis s’appuie uniquement sur des choses apprises à droite à gauche, je ne suis experte en rien. Et évidemment, tout ceci n’est que théorie, je ne prétendrais jamais avoir la vérité. Pour finir, je conseille d’aller voir l’incontournable vidéo de Didi Chandouidoui sur les théories de la vie.

Remarques :
[1] -On ne remettra pas en cause ici l’existence-même du temps.-
[2] -Pour vous expliquer brièvement ce qu’est le Big Crunch, pensez à la naissance et à la mort des étoiles. Les étoiles ayant une masse plus lourde que les objets environnants, elles aspirent ceux-ci et deviennent toujours de plus en plus lourdes. Ce phénomène continue jusqu’à ce que l’étoile devienne tellement lourde et qu’elle ne puisse plus supporter son propre poids. L’étoile va alors imploser et déformer l’espace autour d’elle. Elle devient alors ce qu’on appelle un trou noir, c’est à dire un petit point dans l’espace qui a une masse anormalement lourde. Maintenant que vous avez la base, nous pouvons aller plus loin.-

Corbeille

Avril 2016 // « Il existe bien un deuxième monde, parallèle au nôtre, puisque les esprits existent mais qu’on ne les perçoit pas. Les esprits sont une trace des êtres qu’ils étaient avant de mourir.

Le monde des esprits est donc un deuxième monde, qui sauvegarde les personnes qui ont été supprimées dans le premier. Un peu comme une corbeille, qui regroupe tous les fichiers morts. »

Quand on place un fichier dans une corbeille, c’est parce qu’on ne veut plus le voir ou qu’il ne nous est plus utile.

Et si notre monde actuel était la corbeille d’un autre monde?

Cette hypothèse n’est pas infondée, et ressemble un peu à Matrix. Après tout, les humains créent des mondes virtuels à travers les jeux-vidéos. Ceux-ci étaient en 2D sur des simples écrans, on arrive maintenant à faire des jeux submersifs. Ce qui se fait actuellement n’est que le prémice, de ce qui se fera en l’an 3000.

Et si notre monde était la création d’un autre monde? Plus avancé que le nôtre?

On pourrait être une simulation créée par des êtres beaucoup plus intelligents que nous. Après tout, on est déjà capables de créer des personnages virtuels et de les contrôler à notre guise. On sait donc qu’il est possible de contrôler des entités virtuellement : quand on joue aux Sims, ou quand on décide de ce que fera Stephan dans Bandersnatch

Et si Dieu était juste un simple joueur? De la même manière que nous, quand on jouait aux sims?

Cette question pose le problème du libre-arbitre : si une personne contrôle notre vie, ou bien oriente les événements qui s’y passent, alors tout est programmé ou décidé, et rien n’est laissé au hasard. Le destin ne serait donc qu’une notion qui s’expliquerait informatiquement.

(Cette possibilité a d’ailleurs déjà été parfaitement illustrée dans un film qui était sur Netflix et qui a été supprimé il y a peu. Dans ce film, Dieu est un connard alcoolique qui bat sa fille et s’amuse à jouer avec les humains sur son ordinateur. Envoyez le nom du film en DM si vous vous en souvenez svp!)

Points de compétences


Avril 2016 // « Imaginez si au-dessus de la tête de chaque personne, on pouvait voir leurs points de compétence, dans chaque discipline, chaque science : que ça soit la cuisine, l’agilité, la musique, l’endurance… Tout ça cumulé en un nombre au-dessus de notre tête. On serait alors capables de voir le niveau des autres, et la société serait établie selon les véritables compétences de chacun. »

On pourrait d’abord regarder le nombre global de la personne. Et ensuite regarder de plus près quelles sont les principales compétences qui composent cette personne, avec une sorte de diagramme camembert. Exemple : j’ai 5278 points de compétence au total, dont 528 en musique. Mon intelligence musicale représente donc 10% de mon intelligence totale.

Si ce nombre qui symbolise nos compétences totales est amené à exister un jour, ça serait avec un système qui connaît tous les individus, et les classifie par catégorie, comme dans Psycho-Pass. Mais même si ce nombre irréfutable existait :

  • Tous les individus seraient-ils à leur juste place ?
  • Existerait-il encore des inégalités injustifiées autrement que par les différences de compétences ou d’intelligence ?
  • Les individus seraient-ils récompensés par la société de manière équitable, et comme il se doit ?
  • N’y aurait-il pas des personnes délaissées de côté ? Celles qui auraient des compétences qui ne seraient pas mesurables par le système. Comment évaluerait-on l’intelligence émotionnelle d’une personne par contre ?

Adulte


Février 2016 // « Quand j’étais petite, je me demandais souvent pourquoi mes parents ne voulaient jamais me raconter d’histoires pour m’endormir. Je ne comprenais pas, moi j’adorais leur raconter les miennes. Ce n’est pas qu’ils ne voulaient pas. C’est juste qu’ils ne pouvaient plus. Ils avaient perdu leur imagination d’enfant. En grandissant, on perd notre créativité peu à peu si on ne l’entretient pas. »

D’une certaine manière, on perd goût à la vie. On n’est pas forcément triste, la vie est juste moins colorée et magique qu’avant. Tout devient plus fade, plus travail, trop sérieux.

Au fond on veut pas forcément grandir. Pourtant devenir adulte, ça arrive à tout le monde. Plus on grandit, plus on se rend compte qu’on n’est plus enfant.

Cette prise de conscience de sa propre évolution, c’est fascinant. Je trouve ça important de prendre du recul sur soi-même, de voir comment le temps défile, et comment notre personnalité a évolué…

À partir de quand est-on sensé se sentir définitivement adulte ?